Investisseurs et Épargnants : Attitudes à l’égard des placements

29 septembre 2022

 
Il est important de comprendre les facteurs aidant les Canadiens à avoir confiance dans les marchés financiers. Or, c’est cette compréhension que visait une étude récente de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario.

Quelques facteurs influent sur la confiance dans les marchés, notamment les attitudes et les croyances relatives à la protection des investisseurs, l’équité des marchés financiers et la stabilité du système financier.

Si les investisseurs potentiels n’ont pas confiance dans les marchés financiers, ils auront tendance à les éviter, ce qui pourrait nuire à la réalisation de leurs objectifs financiers. En effet, les méthodes traditionnelles de croissance du portefeuille – comptes d’épargne, certificats de placement garanti, etc. – sont parfois insuffisantes pour atteindre ce but.

De plus en plus, les Canadiens doivent compter sur eux‑mêmes en épargnant pour la retraite, car l’espérance de vie s’est allongée, les régimes de retraite se font plus rares et, jusqu’à récemment, les taux d’intérêts étaient peu élevés. Aussi est‑il essentiel qu’ils se familiarisent avec les marchés financiers et optimisent leurs placements afin de jouir d’une retraite confortable ou de réaliser leurs autres objectifs financiers.

L’étude de la Commission portait sur les attitudes et les croyances relatives aux marchés financiers. Les participants y examinaient 30 énoncés et cette étude mesurait à quel point ils étaient d’accord avec ces affirmations. On a regroupé leurs réponses sous les quatre rubriques suivantes :

  • L’importance d’investir pour faire croître son portefeuille;
  • L’équité des marchés financiers;
  • L’efficacité de la réglementation des marchés;
  • L’importance économique des marchés.

De plus, cette étude comparait les attitudes et les croyances des investisseurs{1} à celles des épargnants{2}. Nous vous encourageons à accorder une attention particulière à la différence entre les réponses des investisseurs et celles des épargnants en lisant les conclusions{3}. Voici d’ailleurs les principales conclusions :

  • Les investisseurs avaient plus tendance que les épargnants à se montrer d’accord avec la plupart des énoncés soulignant l’importance des marchés financiers pour la croissance du portefeuille.
  • Les investisseurs et les épargnants étaient loin d’avoir la même opinion sur l’équité de la bourse : ces derniers avaient plus tendance à avoir une opinion négative à ce sujet.
  • Les investisseurs étaient sensiblement plus susceptibles que les épargnants d’être d’accord avec les énoncés vantant le rôle des fournisseurs de services financiers.
  • Par rapport à celles des épargnants, les croyances et les attitudes des investisseurs étaient plus positives quant à l’importance et au rôle de la bourse dans l’économie nationale.
  • Les épargnants avaient moins tendance à croire en l’existence d’une relation entre la bourse et l’économie.

Nous avons mené cette étude du 17 janvier au 9 février 2021, période intéressante, car le scandale de GameStop a éclaté après que nous avions recueilli la moitié des données et défrayait alors la manchette.

En connaissant les attitudes et les croyances des Canadiens relativement aux marchés, le Bureau des investisseurs de la Commission peut mieux les atteindre et les sensibiliser, afin de les aider à commencer à investir et à réaliser leurs objectifs financiers.

La Commission a pour mandat de protéger les investisseurs contre les pratiques déloyales, irrégulières ou frauduleuses, de favoriser des marchés financiers équitables, efficaces et concurrentiels, et la confiance à l’égard de ceux‑ci, de favoriser la formation de capital, ainsi que de contribuer à la stabilité du système financier et à la réduction du risque systémique.

En comprenant les attitudes et les croyances des Canadiens, la Commission est plus apte à savoir quels secteurs elle peut améliorer pour répondre à leurs préoccupations et à les convaincre davantage de la vigueur des marchés financiers.

Notes
 

{1} Personnes détenant l’un des produits de placement suivants : titres particuliers, fonds communs de placement, fonds négociés en bourse, placements immobiliers, obligations ou bons autres que des Obligations d’épargne du Canada, autres valeurs mobilières ou dérivés.

{2} Personnes ayant accumulé au moins 5000 $ en liquidités, en Obligations d’épargne du Canada ou en certificats de placement garanti.

{3} Pour ces réponses, les résultats absolus dépendent de la formulation des énoncés et du moment de collecte des données. Par ailleurs, les différences relatives entre les réponses des investisseurs et des épargnants subiraient moins l’influence de ces facteurs. Qui plus est, comme nous n’avons établi aucun repère pour les conclusions relatives à chaque affirmation, nous suggérons aux lecteurs de faire preuve de prudence en interprétant les résultats absolus.