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Illustration d'un mégaphone entouré de symboles financiers

Médias sociaux et investissement particulier : l’essor des finfluenceurs

Résumé

L’essor des médias sociaux a entraîné une flambée d’influenceurs financiers, ou « finfluenceurs », qui profitent de leurs plateformes pour transmettre à leur public des informations sur la finance et l’investissement. Cette tendance a transformé la manière dont les investisseurs particuliers interagissent avec les marchés financiers[1]. En réponse, la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) a collaboré avec The Decision Lab (TDL) pour explorer la relation entre les investisseurs particuliers canadiens et les informations financières qu’ils trouvent sur les médias sociaux. Le rapport actuel comprend une analyse documentaire, une analyse environnementale (c’est-à-dire une enquête et une extraction de données sur les réseaux sociaux), ainsi qu’une expérience en ligne. L’expérience en ligne a permis d’évaluer à la fois l’incidence des finfluenceurs et les stratégies d’atténuation visant à lutter contre la désinformation des finfluenceurs sur les comportements en matière de placements.

Un « finfluenceur », ou influenceur financier, est une personnalité en ligne qui donne des conseils, des astuces et des directives sur la façon de gérer son argent, d’investir judicieusement ou d’atteindre ses objectifs financiers. Les influenceurs financiers appartiennent généralement à l’une des trois catégories suivantes : les personnes non inscrites, les personnes non inscrites embauchées par des sociétés financières et les professionnels inscrits du conseil en placement. Si certains influenceurs financiers peuvent offrir des conseils ou des services de qualité, d’autres peuvent avoir des arrière-pensées, des références douteuses ou être soumis à diverses incitations, ce qui nuit à la qualité des conseils donnés. L’objectif de ce rapport n’est pas de distinguer les influenceurs financiers utiles des influenceurs financiers nuisibles, mais plutôt de fournir une évaluation de leur capacité à influencer le comportement des investisseurs particuliers et de trouver des stratégies d’atténuation lorsque les conseils ou les directives de ces influenceurs financiers posent des problèmes de protection des investisseurs.

Techniques de persuasion et stratégies d’atténuation des influenceurs financiers

Les messages des influenceurs financiers présentent souvent des caractéristiques communes qui renforcent leur efficacité. Les messages qui influencent avec succès le comportement emploient généralement diverses techniques de persuasion. De plus, deux facteurs psychologiques (le caractère concret du message et le ton émotionnel) jouent un rôle important dans la force de persuasion d’un message. Les messages concrets sont des messages plus précis, qui fournissent des informations détaillées, souvent accompagnées d’exemples pratiques ou de directives. Sur les réseaux sociaux, les messages concrets sont généralement perçus comme plus crédibles, augmentant ainsi leur potentiel d’influence sur les destinataires. Les émotions positives, neutres ou négatives véhiculées par un message sont désignées par le terme « ton émotionnel ». Des études sur les médias sociaux ont montré que les messages transmis sur un ton positif ont plus de chances de se propager que ceux transmis sur un ton neutre ou négatif.

Dans le cadre de nos recherches documentaires, nous avons relevé plusieurs stratégies d’atténuation efficaces pour contrer le pouvoir de persuasion du contenu des médias sociaux. L’une de ces stratégies est la divulgation, qui consiste à révéler des informations susceptibles d’avoir des effets sur la compréhension ou la perception d’un message par le destinataire. Une autre intervention efficace est le fait de réfuter à l’avance (prebunking), qui expose et contrecarre de manière préventive la désinformation ou les perspectives biaisées avant même que le public n’en prenne connaissance. L’inoculation fonctionne de la même manière en présentant une version faible du message persuasif, puis en la réfutant, créant ainsi une « immunité » contre les messages futurs. Enfin, un coup de pouce (nudge) peut servir à influencer subtilement les choix. Par exemple, avant de diffuser un contenu trompeur, il faudrait inciter les utilisateurs à s’interroger sur l’exactitude de l’information qu’ils s’apprêtent à partager, afin de limiter la diffusion.

Attitudes et comportements des investisseurs particuliers canadiens face aux médias sociaux

Nous avons mené une enquête auprès de 655 investisseurs particuliers canadiens afin de comprendre comment ils perçoivent les finfluenceurs et comment ils se comportent face à eux. Parmi les personnes interrogées, 91 % étaient des utilisateurs actifs des médias sociaux. Voici les principales conclusions :

  • YouTube, Reddit et Instagram sont les trois plateformes de médias sociaux les plus couramment utilisées pour accéder aux informations financières.
  • Parmi les personnes interrogées, 35 % ont déclaré avoir pris une décision financière sur la base des conseils d’un finfluenceur.
  • Les raisons les plus courantes invoquées pour justifier l’utilisation des médias sociaux afin d’obtenir des conseils financiers comprennent le sentiment de facilité d’accès, de simplicité, de gratuité et d’informativité du contenu.
  • Bien que les investisseurs particuliers se méfient généralement des influenceurs financiers, ils sont plus susceptibles de suivre les recommandations de ceux en qui ils ont confiance.
  • Parmi ceux et celles qui ont pris des décisions financières en se basant sur les conseils d’influenceurs financiers, ils sont également plus susceptibles de faire partie des personnes qui :
    • ont été victimes d’une arnaque sur les réseaux sociaux (12,2 fois plus de chances);
    • font confiance aux influenceurs financiers qu’ils suivent (7,2 fois plus probable);
    • négocient fréquemment des actions ou d’autres placements, c.-à-d. plusieurs fois par semaine (4,9 fois plus probable);
    • estiment que les influenceurs financiers qu’ils suivent fournissent des informations utiles (3,6 fois plus probable);
    • sont prêtes à prendre des risques modérés et à accepter certaines pertes pour potentiellement gagner des rendements plus élevés (3,2 fois plus probable);
    • ont subi des pertes d’investissement importantes dans le passé (2,3 fois plus probable);
    • gèrent leurs investissements à l’aide d’une application mobile en libre-service (2,2 fois plus probable).
  • Parmi ceux et celles qui ont pris des décisions financières en suivant les conseils d’influenceurs financiers, ils sont également moins susceptibles de :
  • travailler avec un conseiller financier ou un gestionnaire de portefeuille (3,1 fois moins probable);
  • passer moins d’une heure par jour sur les réseaux sociaux (2,8 fois moins de chances).

L’expérience

Nous avons mené un essai clinique randomisé (ECR) en ligne pour examiner l’influence des publications des influenceurs financiers sur le comportement des investisseurs particuliers et l’efficacité des techniques d’atténuation. Au total, 1 465 utilisateurs canadiens de médias sociaux (dont 59 % sont de vrais investisseurs particuliers) ont réalisé une simulation de négociations, au cours de laquelle ils pouvaient négocier divers actifs, notamment des actions individuelles, des FNB et des cryptoactifs. Chaque participant a commencé avec un solde fictif de 10 000 $ et visait à maximiser les rendements. Pour examiner l’incidence du contenu des influenceurs financiers sur le comportement en matière de négociations, nous avons exposé les participants à une série de publications sur les réseaux sociaux, certaines faisant la promotion de certains actifs, entre certains cycles de négociations. Nous avons également présenté des techniques d’atténuation à certains participants, telles que la divulgation, le fait de réfuter le contenu à l’avance, l’inoculation et les coups de pouce. Nous avons comparé les comportements de ces participants à ceux d’un groupe témoin.

Nos résultats expérimentaux ont montré ce qui suit :

  • Les médias sociaux ont eu des effets sur le comportement en matière de négociations. Plus précisément, 38 % des participants exposés à des publications sur les réseaux sociaux liées à la finance, sans aucune intervention, ont acheté les actifs promus, contre 8 % de ceux et celles qui n’ont pas vu ces publications.
  • L’exposition au contenu des médias sociaux lié à la finance a incité 21 % des investisseurs à acheter l’actif promu, contre 29 % des non-investisseurs. Ces données suggèrent que les non-investisseurs sont peut-être plus susceptibles d’être influencés par les informations financières sur les réseaux sociaux, mais peuvent également bénéficier davantage des interventions de protection.
  • Les divulgations, le fait de réfuter les informations avant même qu’elles soient diffusées et l’inoculation ont permis de limiter la proportion de participants achetant des actifs promus par des finfluenceurs, ce qui indique que ces stratégies d’atténuation peuvent protéger les investisseurs de l’influence des médias sociaux. Cependant, aucune de ces interventions n’a complètement atténué l’influence des publications sur les réseaux sociaux.
  • Nous n’avons observé aucune grande différence dans le volume global des transactions entre les conditions, ce qui suggère que même si le contenu des influenceurs financiers peut concentrer l’activité de négociations sur des actifs particuliers, il peut ne pas affecter le volume total des transactions dans son ensemble.

Conclusion

Du point de vue des investisseurs particuliers, les conseils financiers sur les médias sociaux leur sont utiles, car ils sont perçus comme faciles d’accès, faciles à comprendre, gratuits et informatifs. Toutefois, la qualité de ces conseils varie considérablement et nos recherches révèlent plusieurs craintes quant à leurs effets sur les investisseurs particuliers.

Notre enquête nous apprend que même si les investisseurs particuliers considèrent généralement les influenceurs financiers comme égoïstes, beaucoup font toujours confiance à ceux et celles qu’ils suivent. Cette disparité de confiance peut rendre les investisseurs vulnérables à des conseils de mauvaise qualité. Notre expérience démontre en outre que les recommandations des influenceurs financiers peuvent influencer de manière significative les décisions en matière de négociations des investisseurs particuliers. Bien que les relations entre les influenceurs financiers et les investisseurs ne soient pas intrinsèquement néfastes, elles peuvent nuire au bien-être des investisseurs si l’influenceur financier fournit des conseils de mauvaise qualité, en raison d’un manque d’expertise de sa part ou de motifs cachés pour générer des commissions, des abonnés ou d’autres incitations.

La recherche soutient l’utilisation d’interventions telles que la divulgation, le fait de réfuter le contenu à l’avance et l’inoculation pour atténuer les effets persuasifs du contenu des médias sociaux sur le comportement des investisseurs. Ces interventions pourraient être mises en œuvre à grande échelle par les autorités, par le biais de publicités sur les plateformes de médias sociaux par exemple.

Dans l’ensemble, nos résultats indiquent que le contenu des influenceurs sur les réseaux sociaux influence considérablement les attitudes et les décisions financières des investisseurs particuliers. Cette recherche souligne le besoin de prendre en compte les préjudices causés aux investisseurs par l’activité des influenceurs financiers et le besoin d’une surveillance réglementaire continue, et fournit des approches fondées sur des preuves dont les autorités pourraient se servir pour réduire ces préjudices.

Au Canada, des directives clés concernant les actions des influenceurs financiers ont été élaborées par les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM), la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) et l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM), maintenant l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI)[2].

Toutefois, au vu de l’influence grandissante que les influenceurs financiers peuvent avoir sur les investisseurs particuliers, les autorités pourraient envisager d’autres mesures pour répondre directement à ces préoccupations.


[1] Forum économique mondial. Are ‘finfluencers’ the future of financial advice? https://www.weforum.org/stories/2024/07/finfluencer-financial-advice-social-media/ 

[2] Organisation internationale des commissions de valeurs (2024). Finfluenceurs. pp. 31-32. https://www.iosco.org/library/pubdocs/pdf/IOSCOPD775.pdf

Introduction

According to the 2024 Canadian Securities Administrators Investor Index[3]:

“More Canadians are using social media for investment information. Investors who use social media for investment information increased by 18% since 2020 to 53%. Notably, 82% of 18- to 24-year-old investors use social media, with YouTube, Instagram and TikTok being the most popular choices in this age group. Moreover, 46% report encountering investment opportunities on social media, which is a 17% increase from 2020, and is also especially common among younger age groups.”

This proliferation of social media use has given rise to social media financial influencers—individuals who leverage their online followings to influence their followers, often, albeit not exclusively, for financial benefit. Often called “finfluencers”, they cultivate followings within the financial realm and uses their platform to share insights and information related to finance and investing. The rise of finfluencers is one example of how social media has changed the way consumers, retail investors, and even institutions interact with financial markets. Financial discourse on social media also includes less centralized communities, forums, or discussion boards where ideas and information are exchanged.

This research report by the Ontario Securities Commission (OSC) in collaboration with The Decision Lab (TDL), explores the relationship between Canadian retail investors and the financial information they encounter on social media. It aims to assess the impact of finfluencers on retail investor attitudes and behaviour. This research is of particular relevance given the rapid increase of financial advice on social media, which carries both benefits and risks for investors. In this report, we take a systematic approach to assessing the risks that finfluencers and social media pose to retail investors, while also exploring the capacity of behavioural interventions to mitigate these risks. This research does not explore the potential benefits of accessing financial information through social media, but we recognize that there are elements of this landscape that can be beneficial for retail investors.

This report consists of a literature review, an environmental scan (i.e., a survey and social media data extraction), and a randomized controlled trial to provide a comprehensive assessment of the impact of finfluencers and social media on retail investor behaviour. The report also provides insight into strategies to improve the welfare of retail investors.


[3] Canadian Securities Administrators (2024), 2024 CSA Investor Index.

Literature Review

The first component of our research consists of a literature review to assess the messaging characteristics commonly found within finfluencer content, as well as an assessment of mitigation strategies.

Environmental Scan

The second component of our research, an environmental scan, consists of (1) a survey of retail investors and (2) a data extraction of social media content. The retail investor survey was designed to assess the attitudes and behaviours of Canadian retail investors with respect to finfluencers. The data extraction highlights the prevalence of persuasion techniques (i.e., concreteness and emotional tone) within relevant social media content.

Experiment

The final component of our research consists of an online randomized controlled trial (RCT). In our experiment, we explored two questions:

  1. What is the influence of financial information from social media on investment decisions?
  2. How can interventions modify the effect of financial information on investment decisions?

With respect to the first question, our experiment evaluates the effects of social media on financial decision making in an environment that closely resembles a real-world trading environment. With respect to the second question, our experiment investigates the influence of several interventions—disclosure, prebunking, inoculation, and nudges—in modifying the impact of financial information on decision-making. We conducted the survey from October 30 to November 13, 2023.

Conclusion

From the perspective of retail investors, financial advice found on social media can be appealing. It is accessible, free, and can be informative. However, the quality of financial advice on social media varies widely, and our research uncovers several concerning findings with respect to the impact of social media on retail investors.

Our analysis of social media content shows that many finfluencer posts contain persuasion techniques such as social proof, scarcity, reciprocity, and liking. Finfluencers often use more concrete messaging, which can increase the credibility of messages. Their messages can often also carry a negative emotional tone, which is associated with a more rapid spread of a message through social networks. The combination of these elements can heighten the risk of investors being exposed to and acting on the financial advice provided by finfluencers, regardless of the quality of that advice.

Our survey data shows that retail investors believe that finfluencers are generally motivated by self-interest. Despite this skeptical attitude, a sizable portion of investors believe that the finfluencers they follow are trustworthy. Increased trust in finfluencers could put investors at risk, particularly if the financial recommendations provided are of low quality.

Our experiment goes a step further by showing that finfluencer recommendations cause retail investors to make certain trading decisions. This observation is especially relevant given the dramatic increase in size of the retail investor population in recent years.[34] While finfluencer-investor relationships are not inherently harmful, our experiment demonstrates a clear capacity for finfluencer content to influence investor behaviour. Once again, this influence could diminish retail investor well-being—especially if the advice is of poor quality.

This research provides evidence to support the use of interventions to mitigate the persuasive effects of social media content on investor behaviour—disclosures, prebunking, and inoculation. In practice, these interventions could be delivered at scale by authorities through advertising placement on social media platforms. Given our findings, the delivery of these interventions to investors through the same social media platforms that they use may be both feasible and effective at protecting investors.

In sum, this research demonstrates that social media finfluencers have considerable capacity to influence retail investors’ decision making. Retail investors—especially less sophisticated retail investors—face certain risks with respect to the quality of information or advice accessed through social media. These findings reaffirm the importance of the continuance of regulatory oversight to ensure that finfluencer content is not harming retail investors.

In Canada, key guidance regarding finfluencer actions include:[35]

  • Canadian Securities Administrators (CSA) Staff Notice 31-325 Marketing Practices of Portfolio Managers (July 2011)[36], which reminds market intermediaries (registered firms) to consider compliance and supervision in the use of social media for business purposes.
  • CSA Staff Notice 33-321 Cyber Security and Social Media (October 2017)[37], which provided guidance on social media practices.
  • CSA Staff Notice 51-356 Problematic Promotional Activities by Issuers (November 2018)[38], which cautions issuers against promotional activities that may artificially increase an issuer’s share price and trading volume or mislead investors.
  • CSA and Investment Industry Regulatory Organization of Canada (IIROC, a predecessor of the Canadian Investment Regulatory Organization (CIRO)) Staff Notice 21-330 Guidance for Crypto-Trading Platforms: Requirements relating to Advertising, Marketing and Social Media Use (September 2021)[39], which addresses deceptive advertising practices by crypto asset trading platforms, or other third parties acting on their behalf, that may have been contrary to investor protection or the public interest.
  • OSC Staff Notice 33-755 Summary Report for Dealers, Advisors and Investment Fund Managers (July 2023)[40], which describes the continued adoption of digitized marketing practices of registrants that engage the services of third parties to assist them in establishing a digital presence in an effort to promote the firm’s products and services.

In light of the amplified impact that ‘finfluencers’ have on retail investors, authorities could consider more measures to directly address these concerns, including the implementation of behavioural science-based approaches to educational initiatives.


[34] Lush, M., Fontes, A., Zhu, M., Valdes, O., & Mottola, G. (2021). Investing 2020: New accounts and the people who opened them. Consumer Insights: Money & Investing.

[35] International Organization of Securities Commissions (2024). Finfluencers. https://www.iosco.org/library/pubdocs/pdf/IOSCOPD775.pdf 

[36] Canadian Securities Administrators (2011). CSA Staff Notice 31-325: Marketing Practices of Portfolio Managers.

[37] Canadian Securities Administrators (2017). CSA Staff Notice 33-321 Cyber Security and Social Media.

[38] Canadian Securities Administrators (2018). CSA Staff Notice 51-356 Problematic Promotional Activities by Issuers.

[39] Canadian Securities Administrators, Investment Industry Regulatory Organization of Canada (2021). CSA and IIROC Staff Notice 21-330 Guidance for Crypto-Trading Platforms: Requirements relating to Advertising, Marketing and Social Media Use.

[40] Ontario Securities Commission. (2023). OSC Staff Notice 33-755 Summary Report for Dealers, Advisors and Investment Fund Managers.

Authors

Ontario Securities Commission:

Matthew Kan
Senior Advisor, Behavioural Insights 
[email protected]

Patrick Di Fonzo
Senior Advisor, Behavioural Insights 
[email protected]

Marian Passmore
Senior Legal Counsel, Investor Office
[email protected]

Meera Paleja 
Program Head, Behavioural Insights
[email protected]

Kevin Fine
Senior Vice President, Thought Leadership
[email protected]

The Decision Lab:

Turney McKee
Director
[email protected]

Jerónimo Muñoz Castillo Kanahuati
Consultant

Jestine Cabiles
Senior Research Analyst

Catalina Enestrom
Research Doctoral Fellow