Une étude de la CVMO explore l’essor rapide de l’investissement autonome

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TORONTO - La Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) a publié aujourd’hui une nouvelle étude portant sur les expériences récentes des investisseurs particuliers autogérés ou autonomes. La CVMO a interrogé 2 000 investisseurs canadiens qui négocient une partie ou la majorité de leurs placements par l’entremise de courtiers-exécutants.

Environ 10 % des investisseurs autogérés interrogés ont ouvert leur compte depuis le début de la pandémie et nous avons voulu connaître davantage qui sont ces investisseurs, pourquoi ils ont choisi de faire cavalier seul pour au moins une partie de leurs investissements et où ils puisent leur information. La majorité des investisseurs autonomes sont des hommes et plus de la moitié d’entre eux sont jeunes ou retraités et ils détiennent un diplôme universitaire. Beaucoup d’investisseurs autogérés négocient parce qu’ils aiment ça, mais l’expérience n’est pas toujours sans heurts, puisque 10 % ont eu des difficultés à accéder à leurs comptes et 17 %, à conclure une transaction pendant la pandémie.

Pour prendre leurs décisions, les investisseurs autogérés estiment que leurs expériences personnelles avec une entreprise, son rendement financier et la disponibilité d’un marché de négociation sont des sources d’information importantes. Une proportion notable (environ 13 %) recherche des informations par l’entremise des médias sociaux.

« L’année dernière, l’investissement par soi-même a connu une hausse importante au Canada et dans d’autres pays », a déclaré Tyler Fleming, directeur du Bureau des investisseurs à la CVMO. « Nous suivons de près l’évolution de ce mode d’investissement afin d’éclairer nos activités réglementaires. »

L’étude comporte plusieurs conclusions, dont les suivantes :

  • Ouverture de nouveaux comptes : 10 % des investisseurs autogérés ont ouvert leur compte pendant la pandémie, tandis que la moitié des investisseurs autogérés détiennent un compte depuis au moins cinq ans, ce qui indique que le rythme auquel les investisseurs ouvrent des comptes auprès de courtiers-exécutants s’accélère.

  • Recherche de conseils : 16 % des investisseurs autogérés ont commencé à investir par l’intermédiaire d’un conseiller en raison de la pandémie de COVID-19. Cette minorité tout de même importante d’investisseurs gérait son propre portefeuille, mais la pandémie les a poussés à rechercher des conseils professionnels.

  • Difficulté d’accès au compte : Un investisseur autogéré sur dix a éprouvé des difficultés à accéder à son compte ou à s’y connecter pendant la pandémie en raison de problèmes techniques avec son courtier.  

  • Difficulté à conclure des transactions : 17 % des investisseurs autonomes ont éprouvé des difficultés à saisir ou à conclure un ordre de transaction pendant la pandémie. La difficulté d’accéder aux comptes et d’effectuer des transactions peut nuire de manière importante aux résultats et aux expériences des investisseurs.

  • Profil démographique : 60 % des investisseurs autogérés sont des hommes et un peu plus d’un quart (26 %) d’entre eux sont âgés de 18 à 34 ans. Près d’un quart (23 %) sont des retraités.

  • Raisons d’opter pour l’autogestion : 44 % des investisseurs autogérés choisissent de l’être parce qu’ils y prennent plaisir et 34 % le font parce qu’ils considèrent que les conseils coûtent trop cher. Parmi les investisseurs qui ont recours à un conseiller, 27 % détiennent un compte secondaire autogéré parce qu’ils aiment prendre plus de risques avec ce compte.

  • Approche du risque : 11 % des investisseurs autogérés approchent le risque de manière audacieuse. Ils sont plus susceptibles de posséder des actions d’entreprise de cannabis, d’émetteurs émergents et des cryptoactifs.

  • Produits d’investissement détenus ou échangés : Les investisseurs autonomes possèdent un mélange de produits, notamment des fonds communs de placement (63 %), des titres individuels (59 %), ainsi que des FNB et des FPI (31 %), et 21 % d’entre eux ont négocié des actions d’entreprises de cannabis, 19 %, des actions de deuxième rang, 14 %, des FNB à effet de levier ou inversés, 9 %, des cryptoactifs et 6 %, des options ou des options de vente.
  • Activité de négociation : 74 % des investisseurs autogérés disent effectuer 50 opérations ou moins par an, ce qui laisse supposer qu’une minorité d’investisseurs très actifs a été à l’origine de la forte augmentation du volume des transactions pendant la pandémie.

  • Sources d’information utilisées : Les renseignements les plus importants utilisés pour prendre des décisions d’investissement sont les opinions personnelles basées sur les expériences avec les produits et les services d’une entreprise, les résultats avant intérêts, impôts, amortissements et la disponibilité d’un marché ou d’une plateforme de négociation pour négocier.

  • Renseignements relatifs aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) : 33 % des investisseurs autogérés affirment que les renseignements relatifs aux facteurs ESG disponibles les aident à prendre de meilleures décisions d’investissement, 28 % ne savent pas et 39 % ne sont pas d’accord. Parmi les investisseurs qui pensent que les facteurs ESG sont importants, 18 % ne trouvent pas que les renseignements disponibles relatifs aux facteurs ESG sont très utiles pour prendre des décisions d’investissement.

  • Médias sociaux : 13 % des investisseurs autonomes considèrent les publications sur les médias sociaux et les plateformes en ligne telles que Reddit, Twitter et Facebook comme des sources d’information importantes. Parmi les sources d’information présentées, les investisseurs ont indiqué qu’il s’agissait de la moins importante. Toutefois, les investisseurs autonomes moins expérimentés et les négociants plus actifs sont nettement plus susceptibles de se fier aux médias sociaux.

  • Satisfaction des investisseurs : 69 % des investisseurs autogérés sont satisfaits de leur expérience.en tant qu’investisseur.

  • Les résultats complets du sondage sont disponibles à l’adresse https://www.osc.ca/fr/investisseurs/protection-des-investisseurs.

La CVMO a mené un sondage auprès de 2 000 Canadiens qui détiennent un compte autogéré comme compte principal ou qui font appel à un conseiller tout en ayant aussi un compte autogéré secondaire entre le 17 novembre et le 6 décembre 2020 afin de mieux comprendre les expériences des investisseurs particuliers pendant la pandémie. Ces résultats seront utilisés pour informer les efforts de protection et d’éducation des investisseurs liés à la pandémie en cours et à la reprise économique.

Visitez le site Gerezmieuxvotreargent.ca pour obtenir des ressources utiles pour vos finances et vos investissements pendant la pandémie.

La CVMO a pour mandat de protéger les investisseurs contre les pratiques injustes, irrégulières ou frauduleuses, de favoriser des marchés financiers équitables et efficaces et la confiance à l’égard de ceux-ci, ainsi que de contribuer à la stabilité du système financier et à l’atténuation du risque systémique.  Nous conseillons vivement aux investisseurs de vérifier l’inscription de toute personne ou société offrant des possibilités d’investissement et de consulter les documents de la CVMO à l’intention des investisseurs, mis à leur disposition à l’adresse https://www.osc.gov.on.ca/fr/accueil.htm.

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